Au moment des catastrophes climatiques, des crises migratoires et de la Covid-19, la question de la responsabilité des artistes est devenue d’autant plus urgente. Quel est donc le rôle du cirque dans la société ? Dans quelle mesure cette forme d’art et de divertissement est-elle en corrélation avec les intérêts sociaux historiques et contemporains ? Comment la recherche sur le cirque se positionne-t-elle comme un domaine de recherche pertinent au sein du monde universitaire au XXIe siècle ? Ces questions seront explorées dans le cadre de la sérieAdventures in Circus Research. Facing a New Decade, sous la direction du Dr. Franziska Trapp. En mettant en vedette des chercheurs du cirque, nous leur donnons l’espace nécessaire pour expliquer la nature et l’importance de leurs recherches directement à la communauté du cirque et pour mettre en évidence l’impact pratique de leurs recherches sur le monde du cirque et leur pertinence pour la société.
Dans le cinquième article de la série, Léa de Truchis, doctorante à l’Université de Montpellier, donne un aperçu de ses recherches dans lesquelles elle analyse l’auto présentation des artistes de cirque dans les feuilles de salle, les programmes de festivals et les dossiers de production. En analysant le vocabulaire utilisé dans ces textes, Léa de Truchis révèle un discours de cirque adouci qui s’intéresse moins à la représentation de la supériorité de l’homme qu’à la présentation de l’humanité L’idée de faire un doctorat sur le cirque est venue après des heures de discussion avec ma sœur. Nous parlions de spectacles que nous avions vu : elle utilisait son propre vocabulaire – celui d’une artiste de cirque – tandis que j’avais le mien – ...